Un contexte international tourmenté, un monde qui
Un contexte international tourmenté, un monde qui semble ne jamais avoir été autant divisé entre Islam et occident, le spectre omniprésent de cette guerre en Irak qui rassemble et meurtrit… Après avoir longtemps suivi cette actualité brûlante, nous partons avec Gatien en Iran pour gravir son point culminant, le plus haut volcan de la plaque asiatique, le Mont Damavand ( 5671 m ).
Nous nous étions préparés à ce que nous allions voir, à ceux que nous allions voir, nous n’étions pas prêts… Récit d’une immersion au Moyen Orient, dans un des pays les plus fermés du monde, où les splendeurs sont autant dans les cités que dans le cœur des gens…
3h00, juste le temps de me préparer et d’avaler une tasse de thé, je rejoins les suédois pour tenter le sommet. Nous partons à 4h00, il fait nuit noire, mes sensations sont bonnes mais je ne me fais pas trop d’illusions. Cela fait moins de trois jours que je suis sur la montagne, mes compères sont beaucoup plus acclimatés…Ils ont gravi quelques jours plus tôt, le Mont Ararat en Turquie ( 5150 m ). Je les ai prévenu, s’ils marchent trop vite, ils ne m’attendent pas. Si tout se passe bien, il nous faudra certainement plus de sept heures pour atteindre le sommet.
Le ciel s’éclaircit timidement. La mer de nuage emplit toujours la vallée, la température est acceptable et le vent absent.
La mer de nuages se disloque avec le jour, les premières lueurs apparaissent, loin, très loin derrière les montagnes d’Afghanistan, nous devinons au sud les lumières de Téhéran et l’ombre de la montagne, de notre montagne, écrase ces vallées reculées. Nous sommes à 4800 mètres d’altitude.
Vers 5000 mètres, mes jambes sont fatiguées mais ma tête fonctionne. Je me sens bien, conscient de l’endroit où je me trouve, conscient du petit point que je représente sur cette carte du monde que je contemple tant.
Les premiers rayons du soleil effleurent ma peau, le vent glacial se lève, la température chute.
5100, 5200, 5300 mètres d’altitude, je commence à croire au sommet. L’oxygène se raréfie, chaque pas dans la neige, chaque geste me le prouve.
Vers 5400 mètres, les fumerolles me rappellent que nous sommes sur un volcan ; les vapeurs de souffre m’asphyxient, je n’ai plus de force, je suis vidé. L’odeur d’œuf pourri m’emplit la gorge comme pour m’empêcher d’avancer. Je concède un mètre, bientôt dix, à mes amis suédois…
Puis 8h30, 5671 mètres d’altitude, 130 km/h de vent et par une température de –15°c, je suis en compagnie de Frederik et Tale au sommet de l’Iran, le Mont Damavand !
Je crois apercevoir la tente où Gatien doit dormir quelques 2670 mètres plus bas. Au nord la Mer Caspienne couverte de nuages, à l’est l’Afghanistan, l’horizon est infini, les pensées le sont aussi.
Nous avons mis quatre heures trente pour monter, soit deux heures trente de moins que le temps préconisé.
Nous ne restons guère longtemps à cet endroit tant convoité. Le froid est mordant, l’altitude et ses méfaits nous invitent à redescendre.
Après une descente rapide, quelques rencontres d’iraniens terrassés par l’altitude, quelques glissades sur les longs névés, nous arrivons au Shelter 3 à 10h30 soit six heures et demi après l’avoir quitté !
Je me repose une heure, récupère mes affaires, Gatien m’attend au Camp 2 à 3000 mètres. J’y arrive à 13h30 après avoir croisé et discuté avec des dizaines de groupes iraniens en quête du sommet.
La peau de mes orteils n’est qu’un vague souvenir, elle n’existe plus. Il m’est impossible de remettre mes chaussures après les avoir ôtées.
Gatien, pendant mon absence, a fait beaucoup de rencontres d’iraniens, parfois les mêmes que ceux que j’avais croisé. Il a eu régulièrement de mes nouvelles par ce biais.
Frederik et Tale arrivent vers 19h00, nous leur offrons le thé pour fêter cette intense journée.
21h00, je m’endors, mort de fatigue, les pieds scalpés et douloureux.
06/08/04
Réveil 7h30. Il fait trop chaud, journée off.
Les suédois s’en vont, nous passons la journée à nous reposer et à converser avec les iraniens de passage.
Nous négocions avec Massoud, le taxi du lendemain, il vient fumer sa clope avec nous comme chaque soir.
07/08/04
Mauvaise nuit, réveil 7h00, nous démontons le camp et prenons la route pour Téhéran avec Hassan, notre taxi.
Deux heures plus tard, 40 °c, les klaxons et l’air suffocant, nous sommes bien à Téhéran…
Bien qu’il ne soit pas autorisé à le faire, Hassan nous dépose à l’hôtel.
Douche, décrassage et soin des pieds, un petit tour sur Internet et un repas bien mérité dans un fast-food.
Nous rencontrons un iranien qui suspectant notre incompréhension face aux menus, nous passe la commande et déjeune avec nous.
Nous marchons plusieurs kilomètres pour nous rendre au bureau d’Iran Air, nous voulons réserver des billets pour Ispahan.
Mauvaise file d’attente et pas de passeport, aller-retour à l’hôtel.
Les vols pour Ispahan sont complets jusqu’au 12, nous réservons le vol du 12 au 14 août et l’hébergement dans la foulée mais il nous manque quelques dollars… Nouvel aller-retour à l’hôtel.
L’hôtel Koswar où nous avons passé deux nuits ( payées en France à 51 euros ) nous fait payer la troisième 100 $… Urgence, nous devons trouver moins cher ! Nous téléphonons a plusieurs hôtels, nous nous arrêtons sur l’Hôtel Shiraz, 40 $ la double petit déjeuner inclus.
Nous y réservons sans attendre la nuit du lendemain.
08/08/04
Changement d’hôtel et bonne surprise : moins cher, une hospitalité débordante dans une structure moins grande. Nous avons trouvé notre point d’attache à Téhéran.
Nous nous promenons dans le quartier, nous sommes dans le « sentier » de Téhéran, lieu de travail, lieu d’agitation, lieu de vie.
A l’hôtel, on nous confie Internet dans le bureau du manager.
Nous réservons le bus et l’hôtel pour Noshar, petit village au bord de la Mer Caspienne .
09/08/04
Lever 5h45, à 7h30, après avoir déambulé dans une gare routière aussi immense que tentaculaire, nous sommes dans le bus pour Noshar. La route est celle de Reyneh.
Lors d’une pause, un vieux bonhomme ne se retient pas de nous interpeller pour critiquer ouvertement le régime dictatorial qu’il subit avec ses compatriotes.
Nous progressons lentement sur ces routes de montagne, et, de dépassements hasardeux en freinages de dernière minute, nous arrivons quatre heures plus tard dans la plaine, où l’air est plus respirable et les sols plus verts. Nous sommes à Amol.
Nous apercevons enfin la Mer Caspienne, un vert émeraude qui contraste avec le grisâtre environnant. En effet, la route côtière n’est guère pittoresque ; la cote est en pleine expansion immobilière, le plus souvent anarchique et peu soucieuse des préoccupations environnementales.
Nous arrivons à Noshar après six heures de bus, le chauffeur nous dépose devant l’hôtel.
Première impression : excellente, une magnifique façade de lierre sur de la vieille pierre…
Impressions suivantes, plus que décevantes… Le personnel ne parle pas anglais et ne brille pas par son amabilité, il n’y a pas de serviettes de toilette ( l’hôtel n’en possède pas ! ), pas de draps dans les lits, la seule chaîne de télévision occidentale est God TV ( programmes religieux catholiques ), la douche fuit, pas d’accès Internet et notre chambre donne sur une route très passagère, le bruit est perpétuel. Ajoutons à cela qu’il n’y a rien à deux kilomètres à la ronde et que le prix de la chambre double est de 60 $ !
Nous avions entendu dire que sur la cote, les locaux étaient moins chaleureux que partout ailleurs dans le pays.
Nous dînons dans un burger restaurant, le patron est très sympathique, il a beaucoup voyagé et parle couramment anglais.
10/08/04
Lever à 7h45, nous prenons un taxi pour nous rendre au Mont Mendovin, un téléphérique surplombant la Mer Caspienne.
Le chauffeur est un ancien de l’armée de l’air, il a œuvré lors de la guerre entre l’Iran et l’Irak. Très dévoué, il nous réserve les billets de retour pour le lendemain. Il semble enchanté de travailler pour des français malgré notre loi contre le voile à l’école. Il nous accompagne jusqu’à la caisse du téléphérique pour être sur que nous parvenons à bon port.
La montée est rapide, du sommet, la vue s’étend sur les collines boisées et l’immensité de la Mer Caspienne. L’air y est frais, les familles s’y promènent, nous suscitons encore et toujours la curiosité dans une région qui ne semble pas voir beaucoup de touristes.
Nous redescendons, prenons un taxi ( 100 km/h en ville, musique occidentale à fond alors qu’officiellement interdite ) et rentrons à l’hôtel.
Programme de l’après-midi : un plouf dans la Mer Caspienne.
Une plage pour les femmes, une plage pour les hommes, à 500 mètres l’une de l’autre ceinturées par des murs et des bâches
La plage est sale et les galets plutôt inconfortables, un pédalo rouillé des années 1940 trône sur le bord.
Nous piquons néanmoins plusieurs têtes dans l’eau à 28°c. Le bain est providentiel avec cette écrasante chaleur.
Petite promenade dans Noshar, petit bourg qui n’a comme intérêt que de nous immiscer dans une petite ville iranienne qui ne vois jamais le moindre touriste.
Petit restaurant, et, écrasés de fatigue, nous nous couchons à 20h00.
11/08/04
Longue journée en perspective…
Départ 7h00, officiellement, quatre à cinq heures de bus… sans compter les contretemps techniques…
Au bout d’une heure, le moteur fume… à l intérieur du bus. L’air est suffoquant, nous devenons bleu, vert, rouge, blancs… enfin, le bus daigne s’arrêter, les portes s’ouvrent, l’oxygène refait son apparition.
Un coup de clé à molette, nous repartons.
Une demi-heure plus tard, nous sommes de nouveau asphyxiés.
Nous sommes plantés sur le bord de la route par plus de 40°c à l’ombre.
Des bus s’arrêtent, nous montons dans un vieux bus Mercedes sans clim avec en guise de chauffeur, un pilote de course automobile. Le vieux bus est à la peine dès que la route s’élève. Nous roulons cependant à « tombeau ouvert » dans les descentes.
Terminus dans le nord de Téhéran, la chaleur est suffocante, elle doit avoisiner les 45°c. Nous hélons un taxi.
15h10, nous sommes à l’hôtel, neuf heures après avoir quitté les bords de la Mer Caspienne.
Dans les couloirs, nous rencontrons trois jeunes irakiens nous nous entretenons deux heures et demi avec eux. Nous abordons le thème de l’occident mais aussi celui de la guerre en Irak ou de Georges Bush. Il sont de Karbala et ont obtenu pour la première fois l’autorisation de quitter leur pays , chose interdite sous le régime de Saddam Hussein. Echanges riches et profonds entre Islam, amour et ouverture vers l’autre.
Nous échangeons nos mails, nous nous prenons en photo, allons dîner et, morts de fatigue, allons nous coucher.
12/08/04
Pas de réveil, réveil tardif donc…
Je vais me promener dans le bazar de Saadi. Les ruelles sont étroites et grouillantes de vie, personne ne fait attention à moi, j’ai l’impression de me fondre dans la masse, le flux.
Nous partons en début d’après-midi pour l’aéroport national, direction Ispahan. Arès quarante minutes de vol ( il faut plus de dix heures en bus ! ), nous atterrissons à Esfahan ( Ispahan ), oasis au milieu du désert, ville verte, calme et sérénité, oasis où il semble bon vivre.
Un taxi nous dépose à Julfa Hôtel, hôtel confortable et accueillant, au centre du quartier Arménien.
13/08/04
Grosse journée en perspective : lever à 7h30.
Nous attaquons avec la mosquée Jameh.
Le taxi nous dépose devant l’entrée principale. Nous entrons par une artère voûtée qui nous mène après quelques dédales sous l’imposant dôme, ouvert sur une somptueuse arche, ornée de mosaïques. L’endroit est désert, l’endroit est sublime, un sublime qui nous est égoïstement réservé.
Le gardien nous ouvre un très petite porte, donnant sur une très petite salle sombre ; une salle de prière : quel privilège !
Nous rencontrons un iranien marié à une suisse, il nous interpelle, il ne se gène pas pour critiquer haut et fort le régime et l’oppression qu’il subit au quotidien.
Nous prenons un taxi pour la place Emam Khomeney.
Nous sommes stupéfaits. Stupéfaits par cette immense place de cent soixante mètres par cinq cent, ornée d’une infinité d’arcades, de fontaines, et sur laquelle trônent deux immenses mosquées un somptueux palais.
Nous faisons, ébahis, le tour de cette place sous une chaleur écrasante, non sans se faire accoster par quelques curieux. « what do you think about freedom in Iran ?»…
Nous retournons à l’hôtel pour une pause fraîcheur, puis nous revenons sur cette place qui nous semble déjà familière.
Il est 13h00, nous sommes vendredi, c’est l’heure de la prière ! Des milliers de musulmans écoutent un mollah virulent dont la voix se propage avec violence aux quatre coins de cette immensité.
Un iranien nous explique que ces propos attaquent directement « l’ennemi américain » qui bombarde sans relâche Najaf situé à quelques cinq cent kilomètres plus à l’ouest.
Les hommes se relèvent, un pick-up arrive, un meneur équipé d’un mégaphone concentre, rameute ; c’est alors une procession qui devient manifestation contre la guerre Georges Bush et les Etats Unis. Les portraits de Khomeney s’élèvent, ainsi que les voix et les milliers de poings vengeurs.
Nous sommes là. Au milieu de cette cohésion, deux français. Nous observons, nous nous rapprochons, je sors l’appareil photo, nous prenons peu à peu conscience de ce qui se passe sous nos yeux. L’instant est fort.
Une personne se détache, s’arrête, nous dévisage, nous interpelle. Nous le devançons : « Faransavi, Faransavi ! » ( « français, français » ). Puis deux, trois, dix , vingt et bientôt cinquante personnes. Nous sommes le centre, on nous pose des questions, on s’assure que nous ne sommes pas américains ou journalistes, on veut se rassurer sur notre opinion sur Georges Bush. On nous sourit, on veut discuter avec les français. Le stress, l’excitation, l’intensité de la situation … Le cercle grossit autour de nous, nous quittons les lieux en traversant une pelouse de peur de susciter trop d’agitation. Nous nous asseyons à l’autre extrémité de la place, regardant cette marée humaine progresser. Nous sommes, ahuris, déboussolés, sonnés par ce que nous venons de vivre. L’instant était fort, il est désormais surpuissant ! Nous en réalisons l‘intensité, nous mettrons deux heures à nous en remettre.
Nous visitons la mosquée Cheik Lofotolah. Intime et raffinée, l’endroit est propice à la méditation.
Nous allons boire le thé chez un marchand de tapis, puis retournons à l’hôtel, le temps d’un milk-shake.
Retour sur la place et nous visitons la mosquée de l’Imam, plus grande mosquée d’Iran et centre de ralliement quelques heures plus tôt, lors de la prière.
Nous déambulons sous ces voûtes, ces arches, ces murs, sur lesquels les mosaïques rendent le lieu infiniment harmonieux. Nous sommes écrasés tant par la beauté que par la taille de ses dômes et minarets. Les mots sont inexistants pour décrire pareille splendeur, pareille harmonie, pareille puissance…
Nous finissons cette journée en nous promenant le long de la rivière, à la découverte des ponts aux mille arches, des ponts ancestraux, en compagnie d’un iranien rencontré.
Nous dînons et tombons écrasés de fatigue.
14/08/04
Nous commençons la journée par une promenade dans le Bazar Er Bozorg, le plus grand bazar d’Iran. Quatre kilomètres de dédales, d’échoppes, net de plafonds sculptés, travaillés, nichés. Il est neuf heures, le bazar s’excite peu à peu.
Puis nous retournons sur La place, où nous visitons le palais.
Une visite guidée y a lieu, visite, réservée aux femmes… De colimaçons en colimaçons, nous parvenons à la terrasse qui nous dévoile l’ampleur de cette place Emam Khomeney, ce joyau d’architecture persane.
Nous finissons la journée sous le pont Si-o-seh où se tient, à cheval sur la rivière, un petit salon de thé. Nous en dégustons, accompagnés d’une chicha, nous savourons nos derniers moments à Ispahan.
Nous reprenons un taxi pour l’hôtel, puis prenons la direction de l’aéroport sous une chaleur atomisante.
Deux heures d’attente, quarante minutes de vol, nous sommes vers 17h00 à l’hôtel.
Gatien ne va pas très bien, nous téléphonons à l’ambassade qui nous prescrit un médecin parlant français.
Le temps de croiser deux hommes en costar armés de Kalachnikovs dans l’escalier, nous allons nous coucher.
15/08/04
Mauvaise nuit pour Gatien, moyenne pour moi. Nous nous reposons toute la matinée. Gatien ne quittera pas la chambre de la journée. Je pars me promener dans le quartier, je trouve un kiosque, certainement le seul kiosque de Téhéran qui vend quelques vieux magasines en anglais et en allemand.
Nous dînons puis nous nous couchons.
16/08/04
Journée off pour Gatien, je ne supporte plus de rester enfermé. Je pars donc seul au Park Laleh où je visite le Musée d’Art Moderne et le Musée du tapis. Je me promène dans le parc, une parenthèse de calme où seuls quelques retraités déambulent ou jouent aux échecs. Je passe inaperçu, je me sens apaisé, intégré, en totale sécurité.
Un taxi me conduit au musée de la photographie, il est fermé.
Je rentre à l’hôtel en passant devant l’ancienne ambassade des Etats Unis, protégée par des murs recouverts de fresques anti-américaines. J’y « vole » quelques photos, en ayant pris soin d’enlever ma pellicule, les militaires les confisquent…
Nous déjeunons puis nous préparons pour changer d’hôtel, nous retournons au Koswar Hôtel, notre dernière nuit y était réservée.
Passé la grosse chaleur, je retourne au Park Laleh, lieu qui m’est désormais plus que familier. Ma promenade est très agréable, jouissive, je suis incognito. Personne ne me regarde, personne ne regarde, je prends l’air de celui qui sait où il va, je ne loupe rien… quelques pauses « journal » et je rentre à l’hôtel.
17/08/04
Nous passerons la soirée à l’aéroport, nous passerons la nuit dans l’avion, une dernière excursion avec Gatien.
Nous souhaitons gagner le téléphérique de Tochal, au nord de la ville. Il s’agit d’un fantastique belvédère sur la ville. Après une heure de taxi et de bus, nous manquons la dernière montée pour une minute.
Nous devons « tuer » le temps, sous une chaleur écrasante, le taxi ne nous emmène à l’aéroport qu’à 21h30, il est 14h00… Nous en profitons pour s’imprégner encore et encore de cette atmosphère si particulière.
Nous faisons une halte Internet dans un centre commercial, redescendons à l’hôtel, dînons et gagnons l’aéroport.
18/08/04
Une coupe de champagne dans l’avion ( après trois semaines de « sevrage » ) puis après une courte nuit, nous atterrissons à Roissy, heureux d’avoir vécu cette expérience que nous savons déjà inoubliable.
Je regarde les cheveux de filles, je caresse les cheveux de ma petite femme.